Social-Democratic Union (S.D.U.) crée l’Université populaire.
Posté par sdu le 10 février 2009
Quelles sont les fonctions du SDU? Chaque régime politique et économique au pouvoir détermine un cadre pour le développement de l’activité des partis, cette dernière pouvant être facilitée ou au contraire freinée selon le type d’organisation de la société. Au Cameroun, cette activité est freinée. SDU s’est cependant assigné plusieurs fonctions. La première est de contribuer à la formation de l’opinion, à la prise de conscience par le peuple des problèmes qui se posent à la société. L’Union joue donc un rôle pédagogique vis-à-vis des citoyens, leur indiquant les grandes lignes politiques qui sous-tendent l’intérêt commun. L’Union permet à chaque personne de prendre conscience de la situation globale dans laquelle s’inscrivent ses problèmes particuliers. L’Union aide à développer le sens de la communauté et celui de la solidarité entre les citoyens de la nation. Elle assure le lien entre la société et l’état. L’Union cherche à apporter une réponse audacieuse aux problèmes nouveaux posés par notre époque, non seulement sur le plan matériel, mais aussi sur le plan éthique et culturel. L’Union est convaincue que l’avenir dépend de l’action des hommes, de leur conviction, de leur sens de responsabilités, de leur courage et de leur combativité. Des populations doivent lutter sans cesse pour défendre leurs libertés politiques et les élargir. L’Union, dans sa diversité, est le fer de lance de ce combat incessant. Pour la fonction de représentation qu’elle a à remplir à tous les niveaux, elle a pour tache de sélectionner les candidats à proposer au choix des électeurs.
Quel est l’objectif de l’Université populaire crée par S.D.U?
L’Université populaire crée par SDU est l’école de la politique ; son objectif est de contribuer à l’éducation de la population camerounaise et africaine en générale, d’éduquer en particulier les militants et sympathisants des formations politiques à « la politique, la démocratie, l’éthique républicaine et citoyenne ». L’Union est optimiste, elle est persuadée que le savoir rend l’Homme meilleur, que l’éducation est vitale pour le développement d’une société moderne, démocratique et tolérante. Tel que conçu par S.D.U, les buts sont l’information, l’apprentissage, la formation, l’éducation et la transmission des connaissances, de l’héritage culturel et spirituel d’une génération à l’autre; la préparation de l’individu à la vie au sein de la société sur la base de l’égalité des chances pour tous, l’apport à chaque individu de l’aide pour développer pleinement son propre potentiel.
Comment comptez-vous atteindre cet objectif ?
Pour atteindre son objectif elle entend réunir depuis les démunis maintenus à l’écart des connaissances et/ou des biens matériels jusqu’aux hommes du savoir. Ces différentes composantes sociologiques ont chacune quelque chose à recevoir des échanges qui en résulteront. Les démunis n’ont pas seulement besoin de biens matériels, il leur est plus nécessaire encore d’avoir accès au savoir pour rompre l’enfermement où ils sont murés. Ce savoir ne peut être uniquement un apport extérieur, les démunis sont eux aussi dépositaires d’un savoir propre. La misère est une redoutable institutrice qui enseigne beaucoup sur l’homme et la société. Ce savoir, les démunis ont besoin de se le réapproprier. Le concours des hommes dits du savoir leur est indispensable, à condition que ceux-ci acceptent de les entendre et de les aider à exprimer leur expérience.
Dans quels contextes SDU a décidé de créer l’Université populaire ?
Deux contextes justifient la création de l’Université populaire. Le contexte historique et le contexte actuel. Historiquement, le Cameroun est ce pays où la souveraineté n’a jamais été réellement populaire. Depuis 1472 et avant l’indépendance, ce sont les colonisateurs (Portugais, Hollandais, Allemands, Anglais et Français) qui étaient souverains. Depuis le premier janvier 1960 date de l’indépendance, c’est une minorité au pouvoir qui est devenue souveraine. Actuellement, c’est un camerounais qui est président de la république. Les différents gouvernants sont camerounais et pourtant le peuple continue d’être victime du caractère répressif de l’état, de l’exploitation impérialiste que les anciens colonisateurs soutiennent. Le peuple n’a jamais eu l’occasion d’utiliser sa souveraineté pour voter les lois conformes à ses intérêts. Il conteste à juste titre la constitution, les lois et le gouvernement. En tout cas le peuple n’a jamais réussi à installer à la direction du pays un président démocratiquement élu. Il n’y a jamais eu d’alternance politique. C’est dans ces contextes historique et actuel que l’immense majorité des camerounais est découragée mais recherche sérieusement les solutions aux problèmes politiques du début du 21ème siècle.
Revenant au peuple, Il est utile de souligner que plus de 70 % de ses populations sont analphabètes ou ne comprennent pas bien les langues officielles. Il s’y ajoute que le langage des politiques est compliqué et n’est pas à la portée des populations, que certains compliquent expressément ce langage dans le but de maintenir le peuple dans l’ignorance et assurer ainsi la protection de leurs intérêts égoïstes. Les intérêts personnels des minorités au pouvoir (utilisant les langues étrangères pour les communications officielles, la rédaction des lois et des règlements votés sans l’aval du peuple) les empêchent d’assurer l’éducation politique des masses populaires.
Quel est l’intérêt de l’éducation politique pour le peuple et pour le pays ?
Il ne fait aucun doute qu’un énorme travail d’information, de formation et d’éducation des populations, en utilisant notamment la langue qu’ils maîtrisent le mieux, est nécessaire pour permettre au peuple souverain d’arriver à un degré de connaissance, de conscience et de liberté intellectuelle indispensables pour 1) Juger entre différentes idéologies: socialisme, libéralisme (capitalisme), communisme, etc. 2) examiner librement, critiquer librement, discuter librement toutes questions soumises à leur appréciation, voter librement sans que personne ne puisse leur imposer sa volonté. 3) participer consciemment à la vie politique, 4) Cesser d’être des sujets qui doivent subir les suggestions. 5) s’approprier leur souveraineté et donner la souveraineté à leur pays. Le degré de souveraineté d’un pays ne se mesure qu’à la possibilité qu’il reconnaît à chacun de ses membres d’atteindre lui-même sa propre souveraineté.
Quel est l’intérêt pour les formations politiques?
L’éducation en la langue qu’ils maîtrisent le mieux permettra au peuple de mieux appréhender des discours de mobilisation politique pouvant exercer un effet d’unification. Elle fournira aux populations des critères d’identité, des principes explicites et officiels d’appartenance à une idéologie et à la république. L’éduction permettra aux formations politiques de maîtriser et de savoir clairement que ce qui les rassemble, ce qu’ils ont en commun est plus essentiel et plus déterminant que ce qui les distingue.
Quelles sont les valeurs idéologie que vous voulez enseigner?
Notre désir le plus ardent n’est pas d’imposer une idéologie quelconque, mais d’informer le peuple sur les conditions réelles du milieu social que nous sommes appelés à transformer. Je souhaite rappeler que l’idéologie de S.D.U. est le socialisme démocratique. Sans nul doute cette idéologie a apporté et apporte encore des réponses adaptées aux problèmes sociaux dans les pays où elle est appliquée. La validité scientifique des thèses que nous défendons ne peut être contestée que par ceux qui ont intérêt à maintenir le peuple dans l’ignorance ou par ceux qui les ignorent encore, d’où l’importance de porter la bonne parole, de bien former les militants. Il est à rappeler que nos adversaires du libéralisme – capitalisme ont plus de moyens financiers mais ils ont surtout pour complices involontaires l’ignorance d’un trop grand nombre de nos compatriotes des villes et des campagnes. Les obstacles qui se dressent devant nous ne pourront être franchis que par l’organisation systématique de l’information, de la formation et de l’éducation. Seuls, nous devons être les artisans conscients de notre libération, en apprenant à penser et à conduire notre pensée. Rappelons-nous toujours que nous ne nous émanciperons de la servitude du libéralisme économique au pouvoir que lorsque nous aurons chassé de nos cerveaux l’ignorance et les préjugés que nos maîtres y entretiennent soigneusement.
Quel est l’organigramme de l’Université populaire?
Le système d’éducation mis en place par SDU est formé des écoles de sections, des écoles fédérales (départementales) et d’une école centrale. Ce cursus scolaire est un passage quasi obligé pour accéder aux responsabilités dans l’Union. Sa vocation est de permettre l’ascension dans la hiérarchie de l’Union et dans celles d’autres partis politiques.
Des écoles des sections permettent à la population i) de maîtriser les notions de base sur les choix qui lui sont soumis par les partis politiques, ii) de mieux connaître les différentes idées politiques de sa collectivité, de son pays, iii) de se débarrasser de la peur panique infligée par l’histoire de la colonisation et de l’indépendance maintenue jusqu’ici par les conservateurs au pouvoir, iv) de s’approprier sa souveraineté et donc d’offrir la souveraineté populaire à son pays, v) de participer consciemment à la vie politique de sa commune et de son pays. De faire des propositions sur i) le développement de l’union, le développement de sa localité et de son pays, ii) sur des besoins en formation, informations et éducation. Pour les débouchés, les diplômés de niveau 1 sont éligibles à n’importe quel poste ou fonction au sein des sections, des coordinations des villages. L’ancienneté et des stages leur permettent d’être éligibles dans les circonscriptions électorales et des mairies.
Des écoles fédérales à l’échelle départementale permettent la formation des cadres intermédiaires de l’Union et d’autres formations politiques. Elles préparent au diplôme de niveau 2.1. et 2.2. Débouchés : Les diplômés de niveau 2 assurent la formation et l’éducation dans les écoles de section et remplissent les missions exigées des partis politiques par la loi, au niveau des mairies et des circonscriptions électorales. Ils sont éligibles au niveau des sections, des fédérations, des unions régionales, des mairies, des conseils des départements et des conseils régionaux.
L’école centrale forme des hauts cadres des partis politiques. Elle prépare au diplôme « politique, démocratique, d’éthique républicaine et citoyenne » de niveau 3. Débouchés : Les diplômés de niveau 3 assurent l’éducation dans les écoles fédérales et remplissent les missions exigées des partis politiques par la loi et les statuts à tous niveaux, nationaux et internationaux. Ils sont éligibles à tous les postes dans un parti et dans le pays.
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