Succession de Paul Biya: Et si l’histoire du G11 vous était (encore) contée
Posté par sdu le 20 août 2009
YAOUNDE – 19 AOUT 2009
© Charles Nwé | La Nouvelle
Présenté par certains comme une nébuleuse, le G11 est une réalité ayant une forte emprise sur tous les secteurs de la vie nationale. Evocation…
2011. C‘est l’année au cours de laquelle devrait se tenir les prochaines élections présidentielles au Cameroun. Si la Constitution n’avait pas été révisée, levant de fait le verrou de la limitation des mandats, le président de la République, Paul Biya, n’aurait pas eu l’opportunité de se présenter à ce scrutin. En tout cas, dans son entourage, il y a belle lurette que ses collaborateurs parmi les plus proches s’organisaient déjà pour se positionner en ordre de bataille pour sa succession. C’est ainsi que ces jeunes collaborateurs du chef de l’Etat ont été étiquetés comme appartenant à la génération 2011 qui planifiaient ainsi prendre le pouvoir en 2011, d’où la dénomination de G11 qui les colle si bien à la peau. En clair, il s’agit de cette génération de jeunes cadres de l’administration qui se présentent comme étant des » quadra » à leur arrivée aux affaires, notamment au gouvernement, il y a quelques années. Ce sont donc des ministres de la République, des hauts cadres de l’administration, des hommes d’affaires qui estimaient, en toute légitimité prendre les rênes du pouvoir en 2011, pouvoir autour duquel ils gravitaient déjà. Parmi les têtes de file de cette génération 2011, figure en bonne place Polycarpe Abah Abah et Jean Marie Mebara. Si ces 2 personnages n’ont rien de commun sur le plan de l’idéologie politique, l’on pense que de manière occasionnelle, ils pouvaient se mettre ensemble et concocter secrètement des stratégies de prise de pouvoir. S’agissant précisément de Jean Marie Atangana Mebara, sa position de secrétaire général de la présidence de la République – un poste qui a fait rêver plus d’un – le prédestinait à jouer le beau rôle. D’ailleurs, nos sources racontent que pour trouver une alternative à l’œuvre de Machiavel, » Le prince « , Jean Marie Atangana Mebara s’était alors procuré le livre de Sophie Coignard et de Marie-Thérèse Guichard intitulé » Les bonnes fréquentations, Histoire secrète des réseaux d’influence « . C’était d’ailleurs un cadeau d’un de ses proches parents, acheté au Drugstore Publicis du rond point des Champs-Elysées. L’application locale de cet ouvrage n’a pas tardé à se mettre en place. Pour se faire, des réunions sont organisées les jeudis et non les mercredis comme indiqué dans le livre. Le recrutement des jeunes cadres est lancé pour que ceux-ci occupent les postes stratégiques et juteux de l’administration. On comprend dès lors qu’il est question de se faire un trésor de guerre consistant.
Démarche
En réalité, quand on parle de G11, ce n’est point de la fiction. Il s’agit bel et bien d’une poignée de personnes physiques qui occupent toutes les strates de l’administration et qui sont soudées autour des concepts comme la Franc maçonnerie, l’Eboka, l’homosexualité et qui établissent des liens spirituels qui impliquent solidarité et obéissance. Dans le même temps, la stratégie consistait également à couper le chef de l’Etat de toutes les réalités, malgré les bulletins de renseignements concoctés par les services compétents. Des sources proches de la présidence de la République se souviennent encore de ce phénomène de trucage des notes de renseignements savamment mitonnées au secrétariat général de la présidence de la République pour salir des personnalités loyales vis-à-vis du chef de l’Etat.
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