Dominique Strauss-Kahn: le patron du FMI prône les valeurs socialistes pour sortir de la crise.
Posté par sdu le 27 mars 2009
Dominique Strauss-Kahn, le patron du FMI
Invité pendant plus d’une heure trente de l’émission A Vous De Juger sur France 2, le directeur général du FMI s’est imposé en tant qu’économiste. S’il a laissé espérer une sortie de crise, DSK a soigneusement évité toutes les questions sur son avenir français.
Face à Arlette Chabot, Dominique Strauss-Kahn s’est posé jeudi soir en pédagogue de la crise, et a prôné les valeurs socialistes. Mais tenu par son contrat de travail (qui lui interdit de s’immiscer dans la vie politique de quelque pays que ce soit), il n’a pas lâché mot sur ses ambitions nationales.
Au fait des bruits de couloirs du Landerneau hexagonal, il balayé d’emblée l’éventualité d’être nommé prochainement chef du gouvernement par Nicolas Sarkozy: «J’ai entendu cette rumeur, ce n’est pas sérieux, on ne sortira pas de la crise par la combinaison politique. On sort de la crise en mettant en oeuvre des politiques», a-t-il asséné.
Se voulant rassurant tant sur sa détermination que sur ses facultés, celui qui dirige la prestigieuse institution internationale depuis septembre 2007 a assuré: «moi j’exerce mon mandat, je le fais au FMI, j’essaie de le faire du mieux que je peux». «Je joue mon rôle. Que les autres jouent le leur», a-t-il glissé, incisif.
Alors que sa venue sur le plateau d’une émission politique phare avait ravivé des spéculations sur son retour dans l’arène politique, DSK a soigneusement évité toutes les questions un peu trop personnelles de Miss Chabot. «Est-ce agréable de voir qu’on ne vous oublie pas et qu’on réfléchit toujours à votre destin?». «Peut-être à ma place», a t-il répondu laconiquement.
Devant une question insistante sur l’opportunité du bouclier fiscal en France, M. Strauss-Kahn a répliqué, un sourire narquois aux lèvres: «Vous avez raison d’essayer, vous n’y arriverez pas!».
En revanche, le patron du FMI a revendiqué son identité socialiste «évidemment, comme avant». Et d’ailleurs, selon lui, «c’est une crise des valeurs dans laquelle on est», «une crise de l’avidité», «une crise de la dérégulation».Il faut «retrouver des valeurs de solidarité, des valeurs sociales-démocrates, des valeurs socialistes. C’est une victoire idéologique de la social démocratie qui est en train de se passer aujourd’hui», a-t-il commenté.
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